Le soir il n’est bruit que du fait dans les salons ; le lendemain plusieurs journaux contiennent des articles malins et ironiques que le curé se garde bien de lire ; sur ces entrefaites, l’eau court, le temps vole, les événements marchent... un autre soleil et l’on n’en parlera plus ! […] Le sujet semble, en effet, au premier aperçu, beaucoup mieux convenir à un docteur de Sorbonne qu’a un maréchal de camp ; rarement on a vu le même homme mener de front les matières cléricales et les théories stratégiques ; il est fort permis à un général de n’avoir pas lu Baronius, et ce n’est certainement pas dans les actes des conciles qu’on apprend à placer des batteries ou à ranger une division en ligne de bataille ; enfin, si l’on me permet cette forme triviale, canons et canons il y a, et l’on pouvait raisonnablement craindre qu’un homme habitué à vivre au milieu de ceux de Mars, ne traitât un peu cavalièrement ceux de l’Eglise. […] L’espace me manque pour parler de la fin de ce volume où l’auteur a rassemblé des détails piquants sur une foule de cérémonies des diverses églises de France, toutes plus ou moins analogues à ces mystères qui ont donné naissance à notre théâtre : je renvoie à l’ouvrage même le lecteur qui sera curieux de lire le récit des offices où chaque antienne était terminée en chœur par ce refrain harmonieux : Hin !
Je n’ai jamais pu en lire une tout entière, tant j’y ai peu trouvé de goût. […] J’en ai trouvé moi-même qui me faisaient de la peine, mais je n’ai pas été si délicat que vous ; je les ai lues : quand il vous plaira nous les lirons ensemble, et je vous ferai avouer que ma proposition est véritable, quand je dis que les habiles gens ne désapprouveraient pas une Pièce, où il n’y aurait point du tout d’amour, pourvu qu’elle fût bien conduite, et que les autres passions y fussent bien mêlées. […] N’avez-vous jamais lu d’Histoire de Martyr qui vous ait paru propre pour le Théâtre ? […] Vous avez lu sans doute l’Histoire d’Herménégildeae, celle de saint Eustacheaf, et le Martyre de Procopeag. […] Cependant j’ai lu depuis peu une Histoire qui me semble propre pour le Théâtre, si elle était conduite de la manière dont je l’ai vue décrite par un de mes amis.