Les Gouvernements les plus sages ont bien senti le faux du préjugé ; et, sur les plaintes que l’on entendait de toutes parts, ils ont tâché, dans tous les temps, de mettre des bornes à la licence des Théâtres.
Les mariages, comme les troupes, ont un exercice à la Prussienne, le commerce est le vrai Sacrement, & il ouvre la porte à la plus grande licence. […] La sainteté du mariage, l’horreur de l’adultere, de la polygamie, du divorce, qui sont de vrais adulteres, n’ont jamais été révoquées en doute dans le Christianisme, malgré la licence du monde entier dont il a condamné sans ménagement & la morale & la pratique. […] Les plus sages Législateurs ont commencé, dit Horace, tout Payen qu’il étoit, par proscrire la licence dans le commerce des femmes, par les liens du mariage : Concubitu prohibere vago, dare jura maritis.