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341. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Si donc les Pères nous les ont marquées, c’est qu’ils ont voulu faire entendre aux hommes, qu’ils ne s’opposaient point aux recréations d’un esprit appliqué à ses devoirs, et qui ne se recrée que pour recommencer avec plus de liberté ses occupations sérieuses.

342. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Il y a eu de bons Comediens qui ont quitté le Marais, où ils estoient estimez, sans nulle necessité, & de gayeté de cœur, le poste de Paris leur plaisant moins alors que la liberté de la campagne. […] Mais comme sa Majesté Nous a pareillement ordonné d’empécher à l’avenir qu’il n’arriue de semblables desordres, & d’establir dans les lieux destinez aux diuertissemens publics, la mesme seureté qui se trouue establie par les soins & par la bonté de sa Majesté dans tous les autres endroits de Paris ; Le Procureur du Roy nous a requis qu’il fust sur ce par Nous pourveu, afinque ceux qui voudront prendre part à cette sorte de diuertissement, d’où presentement tout ce qui pourroit blesser l’honnesteté publique doit estre heureusemẽt retranché, ayent la liberté de s’y trouuer sans craindre aucuns des accidens ausquels ils ont esté si souuent exposez. […] I’aurois pû dire que le méme Aristophane duquel ie viens de parler, le plus hardi dans ses railleries de tous les Comiques de l’Antiquité, & qui joüa publiquement tous les principaux d’Athenes, sans épargner ny Cleon, ny Demosthene, ny Alcibiade, fut par vn decret public honoré d’vn chapeau fait d’vne branche de l’Oliuier sacré qui estoit en la citadelle de cette Ville ; que cette gloire qu’il merita fut vne marque éclatante de la reconnoissance des Atheniens, qui luy sceurent bon gré du soin & de l’affection qu’il auoit pour la liberté de la Republique ; ce qui paroist dans toutes ses Comedies, où il leur donne des conseils tres salutaires, en leur reprochant leurs fautes, & les exhortant à leur deuoir.

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