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275. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Charles Borromée, quoique au reste fort sévère aux récréations excessives, néanmoins condescendait par charité avec les Suisses, en certaines libertés de leur pays, qu’il pouvait accorder sans offense de Dieu. […] on ne prêche pas, ni on ne baille pas des Méditations, mais on a quelques bons discours qu’on peut entendre sans se bander ; et on peut y être honnêtement recréé : à quoi encore peut servir quelque lecture récréative, avec liberté à chacun de dire son petit avis sur ce qu’on dira, ou qu’on lira.

276. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Est-ce là un petit mal, quand il serait vrai qu’on s’en tiendrait là ; mais souvent on va plus loin, et si une jeune fille qui est sous la conduite de sa mère, ne s’engage à rien de plus qu’à ce que je viens de dire ; jugez un peu ce que peuvent faire celles qui ont plus de liberté, et pour ne pas parler seulement d’elles, jugez de combien de désordres ces spectacles peuvent être cause en tant de jeunes gens à demi corrompus, principalement quand ces beaux sentiments d’Amour sont dans la bouche de personnes bien faites, et de la vertu desquelles on n’est pas trop persuadé. […] Dans la dernière Sophonisbe w qui a paru sur le Théâtre, on n’est point touché du malheur de Syphax, parce que ce Prince hasarde sa réputation, son Etat, et sa vie pour plaire à sa femme, dont il est amoureux ; on est fort touché au contraire du malheur de Sophonisbe, qui ne meurt que parce qu’elle aime la gloire, et qu’elle ne veut pas survivre à la perte de sa liberté.

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