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290. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Toute la tête est en douleur, et tout le corps est amatti fa. » Gardons qu’il n’ajoute, pour nous comme pour les autres, « Votre pays n’est que désolation, et vos villes sont en feu ; les étrangers dévorent en votre présence votre terre. » Or pource que ces temps sont semblables à ceux auxquels les Goths et les Vandales Aryens, ravageaient tout l’Empire Romain, et auquel cependant, on ne pouvait obtenir de ceux qui portaient le nom de Chrétiens Orthodoxes, un vrai amendement de vie : tellement, que comme on fait à présent, aussi se jetaient-ils en toutes sortes de dissolutions ; auquel temps, sous le règne de l’Empereur Zénon, l’an CCCCLXXX Salvien Prêtre de Marseille, représenta la justice des jugements de Dieu, et sa providence au milieu de toutes ces confusions, rédargantfb avec une sainte liberté, les excès et égarements semblables à ceux de notre temps, même en ce qui concerne les jeux publics des Théâtres. […] Tiré en cause : trainé en justice.

291. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Quand on l’engage malgré elle à paraître avec des satyres, elle rougit dès qu’on dit quelque chose de trop libre » : « Effutire leves indigna tragœdia versus, Ut festis matrona moveri jussa diebus, Intererit satiris paullùm pudibunda protervis. » Et lorsque le même Poète marque ce que fera le Chœur, qui doit toujours être joint à la Comédie et à la Tragédie, il veut qu’il protège les gens de bien, qu’il soutienne les intérêts des vrais amis, qu’il tâche d’apaiser ceux qui sont irrités ; qu’il aime ceux qui ont en horreur le crime ; qu’il inspire de l’amour pour la tempérance ; qu’il vante les mets d’une table, où règne la frugalité ; qu’il loue la justice si salutaire aux hommes ; qu’il chante la tranquillité et la sûreté qui accompagnent toujours la paix ; qu’il garde inviolablement les secrets qu’on lui a confiés, et qu’il prie les Dieux que la fortune abandonne les méchants, et vienne remplir les désirs des gens de bien : « Ille bonis faveatque et concilietur amicis : Et regat iratos, et amet pacare timentes : Ille dapes laudet mensæ brevis, ille salubrem Justitiam, legesque et apertis otia portis : Ille tegat commissa : deosque precetur et oret, Ut redeat miseris, abeat fortuna superbis. » Scaliger, M. d’Aubignac, M. […] « Est-ce là, leur dit-il, ce que Jésus-Christ nous est venu enseigner sur la terre lorsqu’il est dit, que la grâce de Dieu notre Seigneur a paru à tous les hommes, et qu’elle nous a appris que renonçant à l’impiété et aux passions mondaines, nous devons vivre dans le siècle présent avec tempérance, avec justice, et avec piété, étant toujours dans l’attente de la béatitude et de l’avènement de notre Sauveur Jésus-Christ. […] Le Prévôt fut mandé à ce sujet, et dit, « qu’il ne pensait avoir failli ayant donné telle permission, suivant le Mandement du Roi, porté par ses Lettres Patentes et Lettres clauses signées de sa main et de l’un de ses secrétaires d’Etat, et encore que cesdites Lettres Patentes ne soient scellées ; ladite Chambre a fait et fait inhibitions et défenses audit Prévôt de Paris de donner plus telles permissions, ni faire ou ordonner autre acte en sa maison ni ailleurs pour le fait de la Justice et Police, sans au préalable en avoir communiqué au Lieutenant Civil ou Criminel, Conseillers, Magistrats, Avocats et Procureur du Roi audit Châtelet, et pris leur avis en Conseil, lui étant audit Châtelet. […] Car il se jouait devant le Châtelet où est la Justice du Roi.

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