Il passe de là aux spectacles ; il condamne absolument les pantomimes, comme indécens, mimorum exercitia, les tournois, les combats de taureaux, comme cruels, torneamenta, & distingue deux sortes d’histrionats, l’histrionat honnête, de la maniere & avec les conditions que nous venons d’expliquer, & l’histrionat malhonnête, qui ne les observe pas, & dont les profits, dit-il, comme celui des Courtisannes, est un gain honteux, turpe lucrum, quoiqu’il n’y ait pas une obligation rigoureuse & de justice à la restitution.
Qu’une Dame, dont la malheureuse tâche est de se faire aimer jusqu’à la passion, qui n’est pas honteuse de permettre cent legéres libertés ; qu’une Dame, dont les yeux, les paroles, les habits, l’air vain & coquet cinquante fois par jour étudié au miroir montrent, qu’elle n’a aucun soin de son salut, aille à la Comedie : elle ne sera coupable que de ses propres pechés : mais celles, que vous me peignez en vôtre lettre, ont assez de reputation de vertu, pour servir par leur exemple de prétexte aux autres, qui s’exposent évidemment au peché : & par consequent on ne peut plus doûter qu’elles ne pechent, quand elles vont à la Comedie ; & que les Anges Gardiens des personnes, auxquelles elles auront été une occasion de chute, n’en demandent un jour vengeance à la Justice Divine.