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296. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Je ne puis lui citer qu’Horace pour le confondre, que nos auteurs doivent avoir toujours devant les yeux : « que dans les actes (dit ce grand homme, Art Poétique,) le cœur joue le rolle d’un Acteur, & fasse les fonctions d’un seul personnage, & que dans les intermèdes il ne chante rien qui ne convienne au sujet, & qui ne lui soit naturellement lié ; qu’il protège toujours les gens de bien ; qu’il soûtienne les intérêts de ses amis ; qu’il tâche d’appaiser ceux qui sont irrités ; qu’il aime ceux qui ont en horreur le crime ; qu’il vante les mets d’une table où règne la sobriété ; qu’il loue la justice si salutaire aux hommes ; qu’il chante la tranquillité & la sûreté qui accompagnent toujours la paix ; qu’il garde inviolablement les secrets qu’on lui a confiés, & qu’il prie les Dieux que la fortune abandonne les méchans, & revienne remplir les desirs des justes. » Cet avis salutaire doit servir de guide à tout Poète ; il prouve en même tems que la Comédie fut instituée pour faire aimer les Vertus. […] Mais si Justinien ne suivait que ses vastes conseils qu’une réussite prompte courronnait, pourquoi refuser à sa mémoire le juste éloge que mérite sa cendre ? […] Messieurs, parce que mon accusateur est éloquent, est-il juste que je sois condamné ?  […] Pour donner une idée juste de cet événement, il est bon de savoir que le siècle était alors si grossier, que l’on croyait pouvoir racheter des années de supplice avec un morceau de papier vendu à vil prix.

297. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Et la multiplicité des Editions en est une preuve plus décisive encore, que les justes témoignages qu’il vous a mérités. […] N’aimant point le faste & la dépense, ils n’avoient point d’avidité pour les grands biens ; & ils croyoient leur fortune juste & honorable, quand elle étoit médiocre & juste. […] Il plaidoit un jour une cause qu’il croyoit juste. […] Ils ne s’informent point de ce que l’on punit, mais de ce qui est juste. […] Il fut juste, compatissant, éclairé.

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