Mais réduite à sa juste valeur, quel est le fond d'une comédie ? […] » On est à plaindre dans la littérature et dans la société, comme dans la religion, quand toute la vie ayant aimé et joué la comédie, le bel esprit va s'ensevelir dans l'éternité de l'oubli, comme le Chrétien, dans l'éternité des supplices : triste dénouement, qui n'est que la juste récompense et de la pièce et de l'Auteur.
Rendez les peuples plus heureux, et par conséquent les Citoyens moins rares, les amis plus sensibles et plus constants, les pères plus justes, les enfants plus tendres, les femmes plus fidèles et plus vraies ; nous ne chercherons point alors d’autres plaisirs que ceux qu’on goûte au sein de l’amitié, de la patrie, de la nature et de l’amour. […] J’avoue que quand il voudra consulter sa raison, il trouvera qu’il ne peut être heureux que par la vertu ; et c’est en ce seul sens que vous pouvez regarder l’amour de la vertu comme inné dans nous, car vous ne croyez pas apparemment que le fœtus et les enfants à la mamelle aient aucune notion du juste et de l’injuste. […] C’est là où l’amour-propre ne peut se faire illusion ni sur les succès, ni sur les chutes ; et pourquoi refuserions-nous à un Acteur accueilli et désiré du public, le droit si juste et si noble de tirer de son talent sa subsistance ? […] Vous êtes du moins, Monsieur, plus juste ou plus conséquent que le public ; votre sortie sur nos Actrices en a valu une très violente aux autres femmes. […] Ce mot de Sociniens ne doit pas vous effrayer : mon dessein n’a point été de donner un « nom de parti » ac à des hommes dont j’ai d’ailleurs fait un juste éloge ; mais d’exposer par un seul mot ce que j’ai cru être leur doctrine, et ce qui sera infailliblement dans quelques années leur doctrine publique.