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30. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Je sais bien que vous avez beaucoup de lumière pour juger solidement de toutes choses, et qu’en vous servant de celles que vous avez reçues de Dieu dans l’Oraison, et que vous avez acquises par la lecture des bons Livres, vous pouvez vous satisfaire pleinement sur la question que vous me proposez. […] Il me semble que cette question est vidée il y a longtemps, et qu’il n’y a personne dans le Christianisme qui ait besoin d’autre Casuiste que celui qu’il porte en soi-même, pour juger que ce divertissement est périlleux et contraire à la piété : Qu’il interroge sa propre conscience, quelque artifice dont il se   serve pour la tromper, en lui représentant cette action avec toute l’innocence qu’il pourra, si la syndérèse n’est tout à fait étouffée, elle lui donnera toujours de la crainte de le prendre, et de l’inquiétude de l’avoir pris. […] Il est vrai que plusieurs de ceux qui assistent à ces actions de Théâtre, n’ont pas ces remords intérieurs, mais il ne faut pas juger de leur insensibilité, que ceux qui en sont inquiétés aient une conscience erronée ou scrupuleuse, mettant du péché où il n’y en a pas : Car outre qu’en ressentant ces reproches contre leur propre volonté, et qu’ils font ce qu’ils peuvent pour les étouffer, il est constant que c’est la seule lumière des vérités chrétiennes qui les produit, et que la crainte de faire mal allant à la Comédie, est un effet, non d’une conscience erronée, mais plutôt de cette grâce qui la rend timorée, qui reste dans l’âme après qu’elle est tombée dans le péché, comme une semence de conversion. […] Pour nous, jouissons de la vraie liberté des enfants de Dieu, élevant notre esprit à la contemplation de ce que notre Seigneur a opéré sur la terre pour notre salut, de la majesté foudroyante avec laquelle il paraîtra à la fin des siècles, pour juger nos justices et nos péchés, et pour rendre à un chacun selon ses œuvres : et des récompenses éternelles qu’il a préparées dans le ciel à ceux qui auront consommé leur course, combattu le bon combat, et conservé jusques à la mort la fidélité qu’ils doivent à leur souverain Maître.

31. (1825) Encore des comédiens et du clergé « AVIS AU LECTEUR. » p. 10

Les personnes qui n’auraient pas le temps de s’exposer à l’ennui de lire en son entier, le présent ouvrage, sont prévenues qu’elles trouveront à la fin des Chapitres, une Table des Matières, qui les dirigera dans le choix des articles qu’elles jugeraient à propos de parcourir.

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