N’est ce pas aussi pour cela, Messieurs les Magistrats, que le Saint Esprit vous dit par la bouche du Prophète, « jusqu’à quand jugerez-vous injustement, et aurez-vous égard à la personne des pécheurs ?

J’abandonne ces tristes réflexions aux hommes faits pour sentir et juger ce qui convient au bonheur et à la prospérité de l’état. […] On en peut juger par ce que nous lisons dans le théâtre des Grecs au sujet d’Aristophane. […] Quand un fleuve débordé, porte partout le ravage et la mort, on ne cherche point à en tarir la source jugée inépuisable, on dirige son cours en rétablissant ses digues ; et son lit creusé dans la juste proportion de l’abondance de ses flots irrités, le force bientôt à garder ses limites. […] Mais on peut juger du délire des Romains et de leur passion pour tout ce qui tenait au théâtre par ce qu’en rapporte l’histoire. […] On en peut juger par les odes du grand Rousseau dans son imitation des psaumes, par les hymnes qu’on chante à l’église.