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378. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

Ces jeunes gens trouveraient le Théâtre réformé, et s’en accommoderaient sans peine ; les principes d’honneur et de vertu, dans lesquels ils sont élevés, ne leur permettraient pas de souhaiter des Spectacles d’une autre espèce ; et quand, dans un âge plus avancé, ils liraient les Pièces de l’ancien Théâtre, loin de se plaindre de ce qu’on ne les jouerait plus, ils auraient plutôt peine à comprendre que leurs pères eussent pû goûter la licence de leur temps.

379. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Les droits les plus sacrés, les plus touchants sentiments de la nature sont joués dans cette odieuse scène ; les tours les plus punissables y sont rassemblés, comme à plaisir, avec un enjouement qui fait passer tout cela pour des gentillesses. […] La vengeance qu’il cherche à en tirer, en voulant les couvrir de ridicule n’a donc rien de raisonnable, et n’est, au fond, qu’un trait d’ingratitude dont la multitude qui s’amuse de tout, n’aperçoit pas la noirceur, mais que les gens sensés et sans passion ont bien su démêler à travers toutes les vaines déclamations qu’on fait en faveur de ceux qui cultivent l’art de jouer la comédie. […] Ainsi peu importe que l’acteur joue bien ou mal. […] L’auteur ne prouve donc rien et est hors la question, quand il soutient que l’acteur qui joue mal, ne fait aucun tort aux gens, et qu’il est moins dangereux que le médecin qui se trompe ou l’avocat qui bavarde. […] Mais, de bonne foi, est-ce bien là un sujet d’opéra, et n’y a-t-il pas conscience à se jouer ainsi des choses les plus sacrées !

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