Comme ceux qui aiment sincèrement la parole de Dieu et trouvent leur joie dans la méditation de ses saintes Ecritures, ont un souverain mépris de ces fadaises, et ces folies pleines de mensonges, ceux aussi qui courent après elles conçoivent de l’éloignement de la parole de Dieu, et n’ont aucun attrait pour la lecture de ses divins oracles. […] ) qui agacent les dents de ceux qui en mangent, c’est-à-dire qui se repaissant de ces joies déplorables, leurs sens spirituels s’engourdissent, et deviennent incapables d’entendre les choses de Dieu. […] Les volages amateurs du monde qui ne vivent que de la vie des sens, et n’ont des yeux qu’à la tête le verront alors tel qu’il est, mais pour leur confusion et leur désespoir éternel, présentement ils substituent ses créatures en sa place, ils y cherchent cet agrément, cette joie, cette paix, ce repos qui ne se trouvent qu’en lui seul ils prétendent fixer leur mobilité, en un mot, ils ne conçoivent point d’autre réalité que celle d’une figure qui passe, et ils y rapportent tout comme à leur dernière fin ; quel abus, quelle impiété ! […] Est-ce donc pour de vains fantômes que vous avez imprimé en nos cœurs tant de différentes affections, d’estime, de crainte, de désir, de joie, de tendresse ? […] Ce seraient des vérités trop fortes dans ce temps de relâchement d’ajouter avec le même Tertullien, que l’état d’un Chrétien l’engage de fuir les plaisirs des sens, et de faire consister toute sa joie dans les larmes de la pénitence, la rémission de ses péchés, la paix d’une bonne conscience, festin continuel, la connaissance de la vérité et le mépris même des plaisirs.
P artagez ma joie ! […] Il ne pouvait se modérer, se contenir : il allait, venait ; il levait les yeux au ciel ; la joie brillait sur son visage : il s’écriait, Quel bonheur ! […] que ce trouble que je remarque sur son visage, cet embarras devant moi, cette joie qu’il ne peut cacher, que tout cela me flate !