C’est pourtant ce qui fait tout le jeu du Théâtre, c’est ce qui fait paraître toute la tendresse et tous les embarras d’Agamemnon, c’est ce qui donne occasion à ces beaux Vers qui obligent de se récrier, et à ces tendres sentiments qui tirent les larmes des yeux de tout le monde.
Le jeune Racine n’a donc pas eu tort de dire dans son Epitre* à l’Auteur du Discours, Le jeu des passions saisit le Spectateur : Il aime, il hait, il pleure, & lui-même est Acteur.