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314. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Cette grande ville a connu enfin l’importance de ses jeux, elle en a fait son affaire : elle bâtit & entretient à ses dépens des sales, des décorations magnifiques, & a obtenu la direction de cette grande œuvre. […] A table, au jeu, à la promenade, on voit autour d’elle le Sacré Collége empressé à lui plaire, qui vaut bien celui de la Cour de Rome, & que Pasquin traiteroit de mascarade. […] Malgré ces décorations théatrales, condamnées par les anciens, mais si fort goûtées par les élégans, malgré le goût régnant de philosophie & de théatre, croira-t-on (telle est la force de la vérité) que ces constitution si mitigées défendent absolument tous les spectacles, ba’, comédie, opéra, jeux publics, & toutes les folies de ce caractere ?

315. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

C’est l’esprit du théatre, & celui du libertinage : les crimes ne sont que des jeux. […] Ce grand guerrier pensoit que les spectacles & les fêtes étoient propres à distraire le soldat de la réflexion sur les dangers & les fatigues de son métier, comme la politique d’Auguste amusoit le peuple romain par des jeux, pour faire oublier son usurpation & le poids des impôts. […] Maurice triompha hautement du sien Le Roi son pere, qui n’étoit pas plus scrupuleux que son fils adultérin, il lui envoya sa grace, sans qu’il la demandât ; & pour lui marquer encore mieux qu’on ne faisoit qu’un jeu & une farce de son crime, il trouva sa grace sous sa serviette.

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