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38. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

fourbe dont l’intrigue, les maximes, et les démarches, de l’aveu même des sectateurs de Molière, sont dangereuses à tous égards. […] Le danger, le crime de l’intrigue, diminuent à leurs yeux ; il s’anéantit bientôt. […] Plus ces intrigues sont adroites et impliquées, leur nœud ingénieux ; plus leur succès est sûr et la séduction certaine. […] Jamais la moindre intrigue, la moindre scène amoureuse. […] La plupart sont sans intrigues et sans amour, où il y est bien faible, et n’y paraît, pour ainsi dire, qu’en passant.

39. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

Les pieces dans ce goût sont sans nombre : elles prouvent également la stérilité d’un auteur, qui a recours à cette intrigue usée, & le danger de ces illusions qui ont été un piége pour des ames innocentes. […] Les anciennes diableries donnoient horreur du vice, en le montrant puni par les démons ; les nouvelles au contraire favorisent, inspirent, embellissent le vice, par les graces des actrices, les agrémens de la poësie, les charmes de la musique, la lubricité de la danse, l’obcénité des décoration, le scandale de l’intrigue & du succès.

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