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237. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Les Comédies d’intrigue, inférieures sans doute, ou attaquent des imperfections moins caractérisées, ou nous intéressent par quelques avantures imaginaires, & ne réussissent qu’à proportion du dégré de vraisemblance qu’elles nous présentent. […] Mais remarquez que c’est une piece uniquement d’intrigue, presque dénuée d’intérêt, une piece par conséquent du dernier ordre, où l’on ne laisse pas cependant d’appercevoir encore le but toujours constant de l’art du Théâtre, qui est la peinture des mœurs, & le ridicule toujours jetté sur les personnages vicieux : car enfin, de quoi rit-on dans cette piece ?

238. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

L’on a bien raison de dire, que le Français est rempli d’inconséquences, de contradictions, & qu’il serait fort difficile de peindre ses goûts & ses caprices : il ne veut que des Drames où l’esprit pétille à chaque instant ; à peine daigne-t-il faire grace à ceux qui ont beaucoup d’intrigue & peu de phrases joliment tournées ; & cependant il aime, il adore quelques Poèmes du Théâtre moderne, dont le stile a tant de rapport avec les personnages qu’on y voit agir.

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