Ce que j’ai dit du genre des Spectacles doit s’entendre encore de l’intérêt qu’on y fait régner. […] Qu’il est par conséquent inutile de nous faire appercevoir notre injustice, parceque notre intérêt malgré les remontrances nous déterminera en sa faveur ? […] Que dans les querelles dont nous sommes purement spectateurs nous prenons à l’instant le parti de la justice, mais que quand notre intérêt s’y mêle, bientôt nos sentimens se corrompent. […] Ils ne sont traités ainsi que par Catilina, qui a intérêt de les abaisser. […] Mais encore une fois, il est de l’intérêt de notre amour propre qu’elles nous soient inférieures ; nous sommes les maîtres, et; la loi du plus fort est toujours la meilleure.
Ce Prince capable d’une si haute & si difficile entreprise, environné de tant de dangers, occupé de si grands intérêts, aura t-il le loisir de conter fleurettes à une fille ? […] Ceux qui ont de la piété, du zèle, des mœurs édifrantes, qui ne vont pas à la comédie, qui n’ont aucun intérêt de la protéger, enseignent une morale relâchée, approuvent la comédie ! Et ceux qui vivent mal, qui aiment les spectacles ; les condamnent contre leur intérêt & leur idée, & débitent la morale sévere qu’ils ne pratiquent pas, & qui les condamneroient par leur propre bouche ! […] C’est l’intérêt du Royaume. […] Caihava oublie l’intérêt des mœurs que Moliere a corrompues, & que les deux Jésuites défendent.