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83. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. —  De la Comédie.  » pp. 267-275

Je sais que les Poètes Comiques n’ont besoin que du ridicule des hommes pour faire rire les Spectateurs ; mais si de plus ils ont la louable intention de corriger et d’instruire, alors ils auront tort de se borner à mettre le ridicule des hommes sur la Scène, ils ne feront qu’effleurer l’écorce, et n’iront pas jusqu’à la racine du mal.

84. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Il ajoute que les Poètes s’attiraient autrefois de l’admiration pour les grands services qu’ils rendaient : ils instruisaient de tout ce qui avait rapport à la Religion et à l’Etat : ils polissaient les mœurs, modéraient les passions, perfectionnaient l’esprit, et apprenaient aux hommes à devenir habiles pour leurs affaires personnelles et pour les emplois publics. Preuve certaine, que le vice n’était pas alors l’objet des Muses, et qu’Horace jugeait que le but de la Poésie Dramatique est d’instruire. […] Elle ne diffère de la Tragédie que par les moyens et non par la fin ; qui est d’instruire également de part et d’autre : l’une corrige par le ridicule qu’on y répand sur le vice, et l’autre par la terreur qu’on y inspire du vice. […] Il a suivi dans le dénouement du Renard l’exemple des anciens, dont les dénouements n’étaient pas toujours des événements heureux, mais souvent des misérables, des rivaux, des esclaves, des valets, des Maîtres mêmes châtiés : et tout cela dans les règles de la Justice, le devoir d’un Poète étant d’instruire au naturel.

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