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357. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Pour moi j’espérais lui voir tirer de cette uniformité de sentiments entre les Conciles et les Pères, une conséquence infaillible ; savoir, que la doctrine qui condamne les Théâtres, est celle que l’Esprit Saint a inspiré à son Église, et que celle qui lui est opposée ne peut venir que des hommes, ou peut-être d’une source encore plus mauvaise. […] Or quiconque s’appliquera à la lecture des Ouvrages de ce grand Saint, tombera d’accord qu’il en est peu entre ceux des anciens Pères qui inspirent un mépris du monde plus entier, et un éloignement plus parfait de ses maximes et de ses plaisirs.

358. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Si l’homme n’avait point été corrompu par le péché, et qu’il fût demeuré parfaitement le maître des mouvements de son cœur, on pourrait croire qu’en voyant la représentation d’une chose malhonnête, il laisserait le mauvais plaisir que la chose est capable d’inspirer, pour se rendre seulement sensible à la manière de la représentation ; mais dans l’état de la nature corrompue, ces deux plaisirs sont trop voisins pour pouvoir, moralement parlant, prendre l’un et laisser l’autre. […] Plus une personne est réglée dans ses actions, plus ils sont hardis à l’imiter, son exemple est un scandale pour eux : car quoique, dit Saint Jean Chrysostome85, « par la force de votre esprit, vous vous soyez garantis de toute sorte de souillure, néanmoins à cause que par votre exemple vous avez inspiré de l’amour pour ces Spectacles à d’autres plus faibles : comment pouvez-vous dire que vous n’êtes pas coupable, vous qui avez donné aux autres le moyen de se rendre coupables.

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