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238. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Certainement il s’en pourrait trouver parmi eux qui mènent une vie laborieuse et appliquée, à qui quelques heures de divertissement dans la semaine conviendraient peut-être bien mieux qu’à la plupart des gens du monde, qui ne se lassent qu’à force d’être oisifs ; et par conséquent si la Comédie était un divertissement fort innocent et fort honnête, les Ecclésiastiques tels que ceux dont je viens de parler qui iraient se délasser une fois la Semaine à la Comédie, seraient peut-être bien plus excusables que ne le sont les gens du monde, et surtout la plupart des femmes, qui ne s’appliquant jamais sérieusement, cherchent mal à propos à se divertir.

239. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Déchiré des remords les plus honteux, cent fois plus infortuné que les innocentes victimes de ses fureurs, livré en proye aux horreurs d’un desespoir éternel, il ne peut supporter la vûe de son ame exécrable. […] Le fils qui manque d’égards pour une pere, quoique peu respectable d’ailleurs, n’est pas cependant excusé, il n’est pas-là pour se faire aimer, il partage le ridicule avec son pere ; & s’il y a quelques objets intéressans dans la piece, ce n’est pas surement le fils d’Harpagon, mais la tendresse innocente d’Elise & de Valere.

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