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217. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

se sont voulu autoriser des écrits de Saint François de Sales, pour se persuader que l’usage des Bals et des Danses était innocent. […] Le Roi mourut soudainement à la chasse au grand regret de tous ses sujets ; Si la Danse des Noces est innocente ? […] La loi les décrie et les hommes les caressent ; s’ils sont innocents pourquoi leur donne-t-on la même peine qui se donne aux faussaires et aux parjures ? […] Pour les mieux démêler, et les faire discerner à l’œil, on a coutume de les partager comme en deux bandes : Les uns sont d’industrie ; Les autres sont de hasard : Les premiers passent pour innocents : il n’en est pas de même des autres. […] De plus c’est un spectacle très innocent : La nature y fait paraître comme sur un théâtre tout ce qu’elle a renfermé d’esprit dans les bêtes ; car il ne se montre jamais mieux que quand il y va de défendre sa vie : Toute stupidité est ingénieuse à éviter la mort.

218. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Car encore que leur conscience ne leur reproche aucune chose, ils n’ont garde toutefois de s’estimer innocents, sachant bien que c’est Dieu qui les doit juger « Nihili mihi conscius sum, sed non in hoc justificatus sum. […] Enfin que l’on considère le Théâtre de tous les côtés ; les consciences n’y sont plus en péril de participer aux abominations du Paganisme, dont il n’y reste plus de vestiges, ni de mémoire ; et si tous ceux qui se sont opiniâtrement attachés à le combattre par les paroles de nos anciens Pères, eussent bien examiné toutes ces choses, ils auraient retranché plus de la moitié des textes qu’ils en ont emprunté : ils n’en auraient pas tiré de fausses conséquences, et n’auraient pas détruit un plaisir public, et de soi-même innocent, par des maximes qui ne servaient qu’à condamner l’Idolâtrie, et qui n’ont plus aujourd’hui de causes ni de prétextes. » Réfutation. […] , qui se sont opiniâtrement attachés à combattre le Théâtre par les paroles de nos anciens Pères, eussent bien examiné toutes ces choses, ils auraient retranché plus de la moitié des textes qu’ils en ont empruntés ; ils n’auraient pas tiré de fausses conséquences, et n’auraient pas détruit un plaisir public, et de soi-même innocent, par des maximes qui ne servaient qu’à condamner l’Idolâtrie, et qui n’ont plus aujourd’hui de causes ni de prétextes. » Le Synode de Milan enjoint aux Prédicateurs d’employer les raisons des anciens Pères de l’Eglise contre les Spectacles ; Et l’Auteur de la Dissertation dit que ces raisons ne sont plus maintenant considérables. Le Synode de Milan ordonne que les Prédicateurs n’omettent rien de ce qui peut contribuer à détruire entièrement ces dérèglements exécrables et détestables qui attirent sur le peuple Chrétien des maux et des afflictions publiques ; et l’Auteur de la Dissertation soutient qu’on a tort de s’opiniâtrer à détruire un plaisir public, et de soi-même innocent : il veut même en être cru sur sa parole ; car il l’avance sans aucune preuve, et nous ferons voir ci-après combien ce plaisir est pernicieux et criminel.

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