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22. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

nous fait voir que le Théâtre était un lieu infâme. […] N’est-ce pas pour cela qu’elles déclaraient infâmes les acteurs des SpectaclesL. […] n’y voit-on pas publier les louanges des vices, avec des vers infâmes ? […] , peuvent recevoir les Princes des personnes infâmes ? […] car s’ils sont infâmes il faudrait les chasser : pourquoi les avez-vous rendus infâmes ?

23. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Ce sont ceux qu’on sait publiquement en être indignes, tels que sont les Excommuniés, les Interdits, les Infâmes. […] Les Comédiens ont toujours passé pour des gens infâmes ; et ils sont encore traités présentement de la même manière. […] Mais si cette profession est infâme, et infâmante pour des hommes ; combien l’est-elle davantage pour des femmes, et selon l’esprit du Christianisme, et selon la nature même ? […] Or comme les Comédiens n’ont jamais exécuté cette condition, et qu’ils sont même dans l’impuissance de l’exécuter, parce que la Comédie n’est pas réformable sur ce point, il s’ensuit que ce sont eux-mêmes qui se rendent cet Arrêt inutile ; et que par conséquent ils doivent toujours être considérés dans le monde comme des gens infâmes. […] D’ailleurs, il n’y a rien de bon dans la Comédie considerée en elle-même, soit par rapport aux Comédiens qui sont excommuniés par l’Eglise, et déclarés infâmes par les Lois civiles, soit par rapport à la fin qu’ils se proposent, ou à la honteuse profanation des Fêtes, des Dimanches et des temps sacrés du Carême et de l’Avent ; soit enfin par rapport aux effets que produit ordinairement la Comédie, et à la perte du temps qu’on y fait.

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