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200. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

L’Orateur Romain, au premier livre de ses Offices, distingue deux genres de discours joyeux et récréatifs, l’un qu’il appelle, « illibéral, sans civilité, sans respect, accompagné de pétulance, et de vice ; l’autre courtois, ingénieux, facétieux » :56 celui-ci est louable, celui-là blâmable ; car telle récréation est une dissolution ; et est une chose infâme, que le valet ne puisse se donner du passe-temps, sans offenser son maître, qui est Dieu, et sans lui causer de l’ennui, tandis que lui ne fait que rire.

201. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Les étonnantes révolutions, & les affreuses dévastations qui ont tant de fois changé la face de ce beau pays, & malgré tous les anathêmes de l’Eglise, à laquelle pourtant il est, & doit être, & par intérêt & par réligion, plus soumis que tout autre ; mais la volupté en est la divinité dominante : aussi est ce le seul pays chrétien où la prostitution publique soit ouvertement tolérée par les loix & les magistrats ; car quoique Paris & Londres ne soient pas moins corrompus que Naples, Venise, & peut être dans le fond le soient encore d’avantage, les loix n’y ont pas encore déchiré le voile de la pudeur, jusqu’à protéger les lieux infâmes.

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