/ 457
36. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Le profond respect qu’on doit aux Livres saints, ne permet pas même aux Poëtes qui y prennent des sujets, d’y rien altérer, pour l’ajuster à leurs idées. […] La Religion & la vérité ont droit de se plaindre d’une idée qui lui est familière, qu’on dit poëtique, parce que les poëtes l’ont employée mille & mille fois ; c’est l’idée de l’âge d’or. […] Quelle idée de la Divinité  liv. 9. […] Une pareille idée ne m’est jamais venue, & je ne saurois l’adopter : le vice couronné familiarise avec l’idée du crime, & l’exemple persuade bien plus éloquemment & avec plus de force, que les exhortations ne portent à la vertu : elles arrivent toujours trop tard, quand le mal est fait. […] Les Affiches de septembre 1776 donnent sur l’Abbé de Voisenon une idée très-juste de la Scène françoise.

37. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

L’amour le plus pur perd sur le théatre son innocence, en faisant naître des idées corrompues dans le spectateur le plus indifférent. […] Les anciens interdisoient aux enfans les contes, les fables, les allégories qui renfermoient la moindre idée impure ; que sera-ce du théatre ? […] Les autres Ecrivains, le Mercure, les Journaux, les Almanachs, l’Histoire du Théatre Italien, en ont parlé très-froidement, & se contentent de dire que ses idées singulieres n’ont pas été goûtées du public. […] Il entre dans le détail de ce qu’il faut réformer, selon ses idées, comme contraire aux mœurs, de mauvais exemple, pernicieux à la société. […] Celle de Rodogune n’est pas moins détestable, lorsqu’elle veut faire assassiner sa rivale par ses deux fils, & ne promet sa main qu’à celui qui lui obéira : action affreuse, dont l’idée est insoutenable.

/ 457