« La source de l’amour qu’on ressent pour lui se trouve peut être dans le goût qu’ont tous les hommes à contempler l’image des moindres actions de la vie. […] La Comédie, plus douce dans son stile, plus simple dans sa marche, fait agir l’humble habitant des Villes ; elle donne des leçons à tous les hommes en général, & sur-tout aux particuliers. […] Étant des hommes, ils sont sujets aux mêmes travers, aux mêmes vices que le reste du genre humain.
n’est-elle pas sainte par elle-même indépendamment des hommes, soit qu’ils l’embrassent ou ne l’embrassent pas ? […] Il n’y a donc pas de Religion revelée ; Dieu peut-il parler aux hommes, & ne pas vouloir qu’on croie ce qu’il a dit, & qu’on fasse ce qu’il a ordonné ? […] C’est un homme dans une forêt qui ne sait quelle route suivre ; on n’écoute plus que l’intérêt, c’est le vrai mobile des Princes & des Sujets ; la Religion lui est sacrifiée, l’intérêt est le seul évangile qu’on consulte. […] Ce n’est pas que dans la Religion comme dans la société il ne faille aux hommes quelque chose d’extérieur qui frappe les sens. […] Jesus-Christ n’a pris que des hommes pour les Apôtres, il n’a pas même élevé au ministère sa Très-Sainte Mère, la plus parfaite de ses créatures qui méritoit mieux qu’Élisabeth de gouverner son Église.