Dans un sentiment de mépris pour la faiblesse d’un Empereur et d’un Romain, qui balance comme le dernier des hommes entre sa maîtresse et son devoir ; qui, flottant incessamment dans une déshonorante incertitude, avilit par des plaintes efféminées ce caractère presque divin que lui donne l’histoire ; qui fait chercher dans un vil soupirant de ruelle le bienfaiteur du monde, et les délices du genre humain. […] La Pièce, finissant ainsi, sera, si l’on veut, moins bonne, moins instructive, moins conforme à l’histoire, mais en fera-t-elle moins de plaisir, et les Spectateurs en sortiront-ils moins satisfaits ? […] Tous les sujets des Pièces n’étant tirés que des antiquités nationales dont les Grecs étaient idolâtres, ils voyaient dans ces mêmes Acteurs, moins des gens qui jouaient des fables, que des Citoyens instruits qui représentaient aux yeux de leurs compatriotes l’histoire de leur pays. 4°.
Leurs mémoires & des consultations d’Avocats sont d’excellens matériaux pour l’Histoire du Théatre : anecdotes curieuses, réflexions solides ; vues sages, pour la police des Spectacles, la discipline des Comédiens, la gloire des Lettres, l’émulation des Auteurs dramatiques, Lonvai composa en 1761 Alcidonis ou la Journée Lacédémonienne : il présenta sa piece, selon les réglemens, à un comédien, pour examiner si elle pouvoit être lue à l’assemblées.