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2. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES DISCOURS. » pp. -1

Où l’on fait l’Histoire des Jeux de Théâtre et autres divertissements comiques, et des sentiments des Docteurs de l’Eglise sur cette matière. […] Histoire des Jeux de Théâtre et des autres divertissements Comiques soufferts ou condamnés depuis l’Empereur Auguste, jusqu’à la conversion de Constantin. […] Histoire des Jeux de Théâtre et des autres divertissements Comiques soufferts ou condamnés depuis la conversion de Constantin jusqu’à l’Empereur Honorius. […] Histoire des Jeux de Théâtre et des autres divertissements Comiques soufferts ou condamnés depuis la démolition des Temples au cinquième siècle jusqu’au temps de Justinien. […] Contenant l’Histoire des Jeux de Théâtre, et autres divertissements Comiques soufferts ou condamnés, depuis l’extinction de l’Idolâtrie dans l’Empire, jusqu’à la naissance des Scholastiques.

3. (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42

C’est à l’histoire, généreux Héros, que vous et nous tout ensemble devons mille millions de grâces, lui présentant les plus zélés de nos vœux, pour nous conserver ce que la longueur du temps pouvait ensevelir dans un injuste oubli. Et ce qui semble prodigieux, les antiquités se consomment par la suite des ans, agitées par le jouet de fortune, ébranlées par les hasards, et tenues par la négligence : la seule mémoire de vos actions, célébrée par tant de bouches, honorée par tant de plumes, et conservée par le soin de l’histoire, qui remplit un monde du bruit de vos conquêtes, a pour conservateur le temps, qui dissipe toutes choses. Que si nous faisons profit des erreurs, puisque les erreurs font les hommes sages, et que nous nous proposons, pour exemplaires de nos actions, les conseils des plus anciens personnages, que l’âge et l’expérience sont inévitables ; n’avouerons-nous pas que l’histoire nous doit servir de très excellent miroir pour y considérer le vice et la vertu, non terminés par la vie d’un mortel, mais par le perpétuel récit de tous les âges, et de tous les siècles. […] Si la lecture muette guerdonne les travaux d’un Hercule, d’un Bacchus, d’un Thésée, et les rend satisfaits d’avoir un étudiant témoin de leur valeur ; la récompense que nous leurs donnons n’est-elle pas beaucoup plus excellente, publiant leurs mérites en la présence des plus rares esprits de ce siècle, qui contemplent et l’histoire et le geste, représentant au vrai les effets de l’ancienne générosité ? Sans vanité, Messieurs, les louanges que l’histoire peut mériter sont légitimement redoublées sur nos personnes, vu que nous retirons de l’enfer ce que Pluton pensait être garroté dans ses plus profondes cavernes ; nous puisons dans les eaux ce que Neptune pensait avoir de plus caché, et nous faisons descendre de là-haut les Dieux immortels, trop heureux de paraître sur ce théâtre pour publier leurs amours, leurs batailles, et leurs trophées, qui n’emportent autre prix que votre bonne attention.

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