On voit que dans les grandes villes, qui sont communément des sentines infectées par le vice, les usages et les institutions humaines, loin de rendre les citoyens plus sages et plus heureux, contribuent très souvent à les rendre insensés et misérables. […] Les Français furent heureux tant qu’ils furent unis, tant qu’ils eurent du respect pour la religion et les lois, tant qu’ils aimèrent leur Dieu et leur roi ; mais, dès que les théâtres retentirent des maximes impies et libertines, leur bonheur disparut avec leurs vertus.
D’ailleurs, s’ils sont heureux, ils n’en ont que faire, et s’ils ne le sont point, cela n’est pas capable de les réjouir. […] Si nous avons été si heureux, que la vérité divine soit manifestée en nos jours ; jouissons de notre bonne fortune, cessons d’en disputer, arrêtons la superstition, chassons l’impiété, que la véritable Religion triomphe toute seule.