tenu en 305. priva pendant trois ans de la Communion, ceux qui prêtaient leurs habits, pour servir aux spectacles : « Matronæ, vel earum mariti, ut vestimenta Conc. […] La seconde : parce qu’il n’est jamais permis à des Religieux de se dépouiller de leur habit pour peu de temps, sous prétexte d’une plus grande commodité dans une récréation même licite ; tel qu’est le jeu de boule en particulier. A plus forte raison doit-on dire, qu’il ne leur est donc pas permis de s’en dépouiller pour se revêtir d’habits de théâtre, ni même d’en couvrir les leurs en les mettant par-dessus leurs robes : ces habits n’étant propres qu’à des gens que l’Eglise regarde comme excommuniés. […] Qu’on ne nous dise pas, que ces sortes de divertissements se font d’une manière si secrète, qu’il n’est pas possible que les gens du dehors en puissent avoir connaissance ; car nous savons le contraire : puisqu’un Prêtre qui avait été Religieux dans un Ordre qui a de la réputation, nous a assure que cela s’y pratiquait dans le temps qu’il y était ; et il n’y a pas un mois qu’un Docteur de Sorbonne nous assura, que celui qui est le Maître de ces habits de théâtre, lui dit au mois de Janvier de cette année 1717. qu’il en avait fourni à une autre Communauté Religieuse, d’un Ordre même réformé, pour représenter dans le Convent une pièce de cette nature. La quatrième est, qu’il ne paraît guère possible que ces Religieux puissent emprunter, ou louer ces sortes d’habits, des personnes qui les ont sous leur garde, sans leur donner quelque occasion de curiosité, et de juger de l’usage qu’ils en veulent faire : ce qui ne peut leur donner qu’une fort mauvaise édification de leur conduite, et les porter à les décrier et à s’en entretenir avec d’autres séculiers, qu’on sait n’être déjà d’ailleurs que trop portés au mépris des Prêtres et des Religieux par le seul endroit que la vie à laquelle leur état les engage, condamne les maximes et la conduite des gens du siècle.
Tous les masques, tous les habits lui vont bien. […] On attribue encore à Moliere la magnificence des habits & des décorations. […] qui oseroit paroître avec des habits que la magnificence des Comédiens fait passer pour des haillons ? […] Sur le théatre, comme dans le monde, l’habit, la décoration font un héros d’un homme ordinaire. […] Il ne faut pas plus avoir égard, pour apprétier un Auteur, au nombre & à la grosseur des volumes, qu’au prix des étoffes & à la broderie des habits.