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57. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Le Genevois, qui n’a jamais connu sans doute de gens d’une vertu extraordinaire, ne veut pas qu’on peigne d’autres mœurs sur la scène Française qu’on n’ait point d’autres Héros ni d’autres Acteurs que ceux des Grecs. […] L’Histoire et le Gouvernement des Monarchies peuvent-ils produire des plans assez sublimes : c’est aux seules Républiques à qui cet honneur est réservé, c’est à Rome, à Athènes, à Lacédémone, à Lucques, à San Marin, à Genève surtout, à qui il est exclusivement accordé d’avoir des Héros ; c’est dans une Ville célèbre comme cette dernière qu’une Politique sublime prépare des événements Dramatiques. […] C’est alors, Messieurs les Tragiques, que vous aurez des Héros à peindre, jusque-là vous ne peindrez que des Don Quichottes. […] Pourquoi donc préconisaient-ils le courage et les autres Vertus de leurs Héros, s’ils croyaient le silence plus honorable que la louange ? […] Nous aurons des Doctoresses en Médecine, en Droit, en Théologie même : pourquoi non, si nous trouvons déjà parmi elles de grandes Héroïnes militaires et des modèles pour les Rois dans l’art de gouverner ?

58. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16

Les Poëtes chez tous les Peuples chanterent d’abord la Divinité & les Héros : ils écrivirent ensuite en Vers le récit des exploits des Héros.

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