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277. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Quoiqu’il en soit du goût présent, que j’estime ce qu’il vaut, en attendant le jugement de la Postérité, on a trouvé très-convenable que vous fussiez l’Historien de votre Père. […] D’ailleurs, ces mêmes choses dont nous parlons, sans en excepter le Rouge & la Comédie, ont été souvent permises dans plusieurs circonstances, à des personnes très-pieuses, par des Directeurs incapables de flatter les goûts ni les passions. […] C’est dans ce goût là que cette Tragédie est écrite depuis la première Scène jusqu’à la dernière. […] Ces sortes de Collections de toute espèce, imaginées par l’amour du gain, exécutées sans goût, multipliées sans nécessité, appauvrissent plus la République des Lettres, qu’elles ne l’enrichissent. […] De-là ces fausses impressions que l’on prend de la Littérature Françoise dans les pays étrangers, dans nos Provinces même, où le bon reçu indifféremment avec le mauvais, sous le passe-port de la Capitale, donne aux jeunes Gens un goût confus & incertain, aussi nuisible aux Lettres que le goût bizarre & dépravé des demi-connoisseurs de ce tems.

278. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VII. De la Diction. De la Poësie dans la Tragédie. » pp. 122-130

Les passions ne sont qu’ébauchées, & c’est tout ce qu’on peut faire, quand l’esprit parle au lieu du sentiment & du goût.

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