Nous faisons le plus grand cas, comme on a pu le voir, dans le Chapitre précédent, de l’Auteur de Zaïre ; nous savons même que cette haute idée que nous avons de lui, est commune à tous ceux qui ont quelques connoissances, & quelque ombre de goût ; mais une estime aveugle lui feroit peu d’honneur. […] Mais comme l’a sagement remarqué le grand Corneille ; « cette éloquente & sérieuse description que Séneque fait de la maniere dont ce malheureux Prince se crêve les yeux, ce qui occupe tout le cinquieme Acte, feroit soulever la délicatesse de nos dames, dont le goût attire aisément celui du reste de l’auditoire ».
La troisieme enfin, pour former son goût, pour puiser dans des ouvrages solides des exemples & des préceptes qui étendent leurs connoissances. […] Il y en a nombre qui ne manquent pas de goût & ne peuvent pas lire de vers.