4 » Or, dit-il, comme l’avarice, la gourmandise, l’impureté, la vaine gloire et l’ambition sont des.espèces de concupiscence ; la volupté en est une autre, et les Spectacles sont une espèce de volupté. « Species autem voluptatis spectacula ». […] Mais vous voyez sans doute que je ne suis pas un homme à me contenter d’une connaissance superficielle comme celle-là : aussi par celle que j’en ai qui est un peu plus profonde, je soutiens que le premier dessein de la Comédie est entièrement corrompu, et renversé dans celle de notre temps : Que si on y instruit, c’est plutôt dans le vice que dans la vertu ; que si on y divertit, c’est aux dépens de l’innocence et de la pureté ; que si on y fait de noires peintures du crime, elles ne donnent point ni l’envie ni les moyens de l’éviter que par quelque autre crime ; et qu’enfin si on y élève la vertu, ce n’est pas pour la faire pratiquer par des principes Chrétiens, mais par des motifs de vaine gloire. […] Cela étant, il est évident que la Comédie doit être encore plus défendue les Dimanches et les Fêtes que les autres jours, avec d’autant plus de raison qu’on ne pourra jamais faire entrer l’assistance à la Comédie dans la sanctification du Sabbat que Dieu nous ordonne, et que personne ne s’avisera d’offrir cette assistance à Dieu et de la rapporter à sa gloire, comme Saint Paul nous recommande de lui rapporter toutes nos actions, même celles qui paraissent plus de l’homme charnel, comme le boire et le manger : « sive manducatis, sive bibitis, omnia in gloriam Dei facite ».
Baron racontoit que jouant dans une très-mauvaise Piéce qu’il faisoit valoir, (gloire dont il s’est vanté souvent) il faisoit pleurer en prononçant ce très-mauvais Vers, Cependant, cependant, Seigneur, mon fils est mort.