Les Gazettes de l’année 1697. portent que le Roi avait proscrit la Comédie Italienne ; parce que l’on n’y gardait pas les règlements de sa Majesté, que l’on y jouait encore des pièces trop licencieuses, et que l’on ne s’y était pas corrigé des obscénités et des gestes indécents. […] Quel genre d’impudence, soit dans les paroles soit dans les gestes les Comédiens omettent-ils ? […] Mais on ne saurait nier non plus, que le Théâtre n’ait fait en ce genre des conquêtes presque infinies ; et il n’y a pas lieu de s’en étonner ; on prépare pour cela les moyens les plus capables de nous surprendre : c’est la nature, la passion, le sentiment qui parlent dans les Acteurs ; leur voix, leurs gestes, leur regard, leur air ; tout est expressif dans eux et touchant. […] Que dirons-nous des gestes indécents qu’on offre à nos yeux, des expressions obscènes qu’on nous fait retentir aux oreilles, des sales images qu’on nous présente à l’esprit ?
Elles sont versées dans l’art de plaire, & c’est à la Comédie ou bien à l’Opera qu’elles mettent toute leur science en exercice ; tout est étudié dans leurs gestes, dans leur attitude, elles paroissent dans une immodestie qui choque les libertins même : si leur rencontre n’est pas une espéce de scandale qu’on doive éviter, il faut jetter au feu les Ouvrages des SS.