Voici un homme qui nous appelle à l’expérience, et non seulement à la sienne, mais à celle des plus gens de bien et de presque tout le public. « Mille gens, dit-il, d’une éminente vertu et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à heure qu’il est, la comédie est si épurée sur le théâtre français, qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre. » p. 38 [« Lettre d’un théologien », page 38].
Si elles ne se faisaient que par des gens de bien, dans un esprit de piété, avec la décence convenable, l’Eglise ni l’Etat n’auraient jamais troublé ces dévots exercices. […] La sainteté de la religion fait mépriser la frivolité de la fable, les gens de bien en sont indignés ; ou, ce qui est plus ordinaire et bien triste, le goût de la corruption fait mépriser la sainteté de la religion. […] quel Prêtre aurait osé dire la messe pour des gens notoirement infâmes ? […] Rien n’avilit plus un honnête homme, que de le confondre dans la foule des gens sans honneur. […] Il n’y a point de gens plus hypocrites et, selon leurs termes, plus tartuffes, c’est-à-dire qui sachent mieux se contrefaire.