Mais de quelque beauté que brille ce chef-d’œuvre de Jean-Jacques, ma réponse sera toujours celle-ci : le même volume qui renferme sa lettre contre les théâtres, contient également ses pièces de théâtre ; et on lit à la note 66 de cette même lettre les paroles suivantes échappées à l’auteur du devin du village : « Je n’ai jamais manqué volontairement une représentation de Molière… J’aime la comédie à la passion… » Qu’en pensez-vous, M. le Laïc, et que diriez-vous si un personnage auguste s’était chargé de me fournir, par le courrier d’aujourd’hui, un argument de plus : lisez l’ordonnance du Roi du 8 décemb. 1824, qui a pour but de favoriser l’art dramatique et de procurer aux jeunes comédiens les avantages d’une instruction graduée. […] Dans ce passage de votre réponse on voit pêle-mêle les adulations d’une foule d’étourdis auxquelles une demoiselle est exposée dans les bals ; les hommages imposteurs et les protestations mensongères, les vives émotions et les riches parures, les illusions ambitieuses et le prestige des signes de l’honneur, l’apparat de la puissance et les regards d’un grand seigneur, un corsage indiscret et une guirlande de roses déjà flétries… M. le Laïc (qui n’êtes point abbé), je m’humilie devant votre éloquence, et les mères de famille répondront pour moi à ce beau morceau qui fournirait en vérité le texte d’une mission toute entière.
Il faut les suivre, & le peu d’égard que quelques Auteurs y ont eu, a fourni à ces nouveaux maîtres une raison de plus pour refuser leurs Pieces. […] Cette derniere espèce d’intrigue est préférée, parce qu’elle fournit une matiere plus abondante ; parce qu’en effet elle produit plus de mouvemens contraires, & plus de combats.