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373. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

C’est aux lois, à la raison, c’est aux Auteurs Dramatiques à lui faire sentir que la fausse application du courage est un vice et cela n’est pas si fort éloigné du succès que vous vous l’imaginez. Je me trompe fort si vous n’avez imaginé un très beau dénouement pour quelque Tragédie ou Comédie dans laquelle le point d’honneur mal entendu serait l’objet de la critique. […] Vous devriez vous en apercevoir, et ne pas vous élever si fort contre ceux qui se contentent de se battre au « premier sang »ap . […] Tenez, accommodons-nous plutôt, quand on me dira une grosse injure, j’en répondrai une autre, si je suis le plus fort : voulez-vous me laisser votre marchandise à ce prix-là ? […] C’est ainsi que l’art, à force de nous émouvoir, établit en nous par l’habitude d’être remués, une disposition à l’être plus facilement ; et quiconque fréquentera les spectacles, ne peut qu’accoutumer son cœur à se laisser toucher en faveur des honnêtes gens infortunés, et concevoir une horreur plus forte pour l’injustice, la tyrannie et les autres vices qui les persécutent.

374. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7

Il serait pourtant fort utile de mettre sous un même point de vue les diverses sortes de Poèmes dont se décora la Scène antique, & ceux qu’elle fait paraître tant en France que chez nos voisins.

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