Les Empereurs Romains n’avoient pas un fort grand respect pour les Comédiens ; en quoi ils furent très-différens du stupide Néron. […] Ces spectacles mêmes devinrent des abus souvent fort ridicules.
Sur quoi je dirai que les petites pièces de Poésies que Baïf nous a données sous le nom de Mimes, n'ont à mon avis aucun rapport à ceux des Anciens : car elles sont trop longues pour être dansées tout d'une haleine, et les sujets n'en sont pas Historiques, mais Moraux, ne traitant aucune Fable que par occasion, et fort rarement ; de sorte qu'elles ne seraient pas propres à danser, étant bien plus difficile de représenter le sens d'une Moralité, que les actions de quelque Histoire. […] Et ces Planipèdes avaient un visage hideux et contrefait, prononçaient beaucoup de paroles malhonnêtes, et étaient fort méprisés.