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60. (1675) Traité de la comédie « XIV.  » pp. 294-295

« Si mon âme à mes sens était abandonnée, Et se laissait conduire à ces impressions, Que forment en naissant les belles passions. » Et l'humilité de théâtre souffre qu'elle réponde de cette sorte en un autre endroit : « Cette haute puissance à ses vertus rendue, L'égale presque aux rois dont je suis descendue ; Et si Rome et le temps m'en ont ôté le rang, Il m'en demeure encor le courage et le sang.

61. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Fenelon, Instituteur d’un grand Prince, avoit formé en lui les plus hautes vertus ; Moliere avoit rassemblé, traîné dans les provinces, formé au vice une Troupe ambulante de Comédiens, qu’ensuite il fixa à Paris. […] Tous deux répondirent au choix du Prince, celui-ci par des pieces de théatre qui corrompent les mœurs, celui-là par les plus beaux ouvrages qui forment l’esprit & le cœur à la vertu. […] n’auroit-il pas voulu former le cœur de Fenelon sur le sien ? […] On ne l’étudie point pour se former, on ne le lit que pour s’amuser, on ne le nomme que pour rire. […] Sur lui se forment toutes les regles, en lui se trouvent tous les exemples de cette poëtique théatrale.

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