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230. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

L’vn fait exprimer à sa trompette vn son guerrier & enroüé, & l’autre fait exprimer à sa flute des voix plaintiues ; vn autre voulant accorder vn instrument auec la voix delicate d’vn homme, emplit le corps du sien de l’air qu’il a premierement attiré dans ses poulmons ; il se peint la face à force d’y souffler, & puis retirant par les pertuis l’air qui s’y est gardé quelque temps, & entrecouppant le son à diuerses reprises, il tasche de donner à ses doigts l’vsage de la parolle : Et bien qu’il forme seulement des voix inarticulées, n’est-il pas bien m’éconnaissant de renuerser ainsi les ordres du createur, qui pour parler ne luy a pas dõné les doigts mais la langue.

231. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Après les premiers désordres d’une licence rustique, qui sur les tombereaux de Thespis furent dans la Grèce le germe du théâtre, le spectacle ayant pris une forme régulière, fut assez châtié du côté des mœurs, et n’alarma les Magistrats que par la licence de la satire.

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