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227. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

C’est toujours Belphégor qui règne ; il ne forme pas à la vérité des armées bien fortes, ses traits, pris dans le carquois de l’amour, ne blessent que les cœurs, ne triomphent que de la vertu ; mais la campagne serait-elle tolérable, si on n’allait les recevoir et les lancer aux pieds d’une Actrice, où l’on trouve depuis long-temps l’innocence et la pudeur terrassées ?

228. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Un Etourdi, un Misantrope, un Avare, un Tartuffe, un faux Savant, un Médecin, un George Dandin, un Bourgeois Gentilhomme passent en revue, tiennent des discours, & font des actions qui les caractérisent, & donnent une idée de la piéce, dont ils sont le sujet ; ils ajoutent même des traits de la façon de l’auteur, souvent assez heureux, ce qui forme un spectacle assez varié ; comme le Facheux, la Femme d’intrigue, & tant d’autres drames à tiroir. […] Les Dames & les petits maîtres des loges, ont voulu juger ce grand procès, dans les formes juridiques, & en connoissance de cause ; on demanda que Preville comparút pour se défendre ; il fut ajourné à trois brieves minutes, & réfusa de comparoître ; le sénat montra de l’humeur, & le condamna par contumace : cependant la petite piéce fut jouée, & ne fut pas applaudie, Preville en étoit acteur, c’étoit l’exécutoire de l’arrêt, ce n’étoit pas la peine de donner de petite piéce.

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