On peut donc dire que la Comédie n’a eu jusqu’ici parmi nous que le droit de se saisir de quelques défauts particuliers de peu de conséquence, dont le plus grand nombre des hommes est exempt, ou auxquels il n’est que médiocrement attaché, & qu’au-contraire elle a passé sous silence ceux qu’elle devoit combattre de toute sa force, & qu’il étoit le plus important de déraciner.
Tous les Acteurs doivent donc concourir à augmenter la force de l’expression de celui qui parle ; & s’ils y réussissent aux yeux du spectateur, n’aident-ils pas fortement à le séduire ?