La passion de flatter votre Héros vous transporte de telle sorte, qu’elle vous fait oublier qu’il s’agissait de rendre des honneurs à un Pontife qui n’est que le Ministre de Dieu, et non pas le Dieu même qu’on adore : Et c’est dans cette espèce d’enivrement, que vous poussez la flatterie, jusques à changer sa qualité de Pontife en celle de Dieu.
Comparez ses maximes au Symbole de la foi, conciliez ses mystères avec ceux de la religion, avec la participation des sacrements ; pouvez-vous vous flatter d’y trouver Jésus-Christ, notre sauveur et notre modèle ? […] Les mimes sont ceux, ajoute ce Père, qui copient les actions humaines pour les tourner en ridicule dans la comédie ; leurs fables sont mêlées d’intrigues ; on y voit des filles séduites, et le commerce odieux des femmes galantes28. » Saint Bernard, qui vivait dans le douzième siècle, n’a pas laissé de condamner les représentations théâtrales, quoiqu’elles fussent alors très-rares, sous prétexte que ces sortes d’exercices flattent les passions en retraçant des actions criminelles29.