/ 293
198. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Mais s’il en est qui, par un bonheur dont il est plus aisé de se flatter que de jouir, échappent à la lèpre Américaine, doivent-ils se promettre pour cela, de conserver leur vigueur, leur bonne constitution, leur santé, enfin, jusqu’à la vieillesse ? […] Je vous demande, Monsieur, si c’est dans un Gouvernement aussi sage, aussi éclairé, aussi bienfaisant que l’est actuellement le nôtre, que de pareilles Ecoles doivent se flatter de fleurir plus long-tems à l’ombre de la protection de ce même Gouvernement ? […] Non, l’infame Avarice ne doit plus se flatter de tromper la vigilance paternelle des Maurepas 38, des Amelot, des Miromesnil & des d’Aligre : ces illustres Ministres, dépositaires de l’autorité du plus aimé des Rois, ces grands Magistrats, dont nous chérissons & admirons les vertus patriotiques, vont, sans doute, s’empresser de porter les premiers & les derniers coups à ces Spectacles corrupteurs, dignes, à la fois, de la stupide ignorance & de la grossiereté barbare de ces siecles reculés, dans lesquels, cependant, on chassa du sein de l’Etat, les Farceurs & les Histrions, comme des pestes publiques. […] Je crois, Monsieur, avoir suffisamment répondu aux objections les plus apparentes que l’on m’a faites ; j’ose me flatter qu’il ne me serait pas plus difficile de répondre à toutes celles qu’on pourrait me faire : je vais me résumer.

199. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

C’est ce qui m’a porté à vous dresser ce discours, pour vous auertir de vostre deuoir, afin qu’vne salutaire instruction découure vos manquements, & remedie aux blesseures de vos ames, qui n’estants pas soignées ne guariroient pas facilement ; car plus on flatte vn mal plus on le rend incurable : Et le vice n’est iamais plus insolent que lors qu’on l’authorise ; & qu’on excuse sa malice au lieu de la chastier.

/ 293