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49. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 12

) Depuis le péché originel, les garçons et les filles, les hommes et les femmes, sont si dangereux l’un à l’autre, qu’il ne faut qu’une œillade lancée inconsidérément, à la volée, en passant et en un moment, dans la rue ou même en l’église, pour allumer un fort grand feu ; témoin Samson, témoin David, témoin celui qui disait : Ut vidi ut perii, ut me malus abstulit error (Virg. […] Combien plus grand doit être le danger quand vous voyez des femmes auprès de vous, non en passant, mais fixement, en repos et à loisir, des deux et trois heures entières, des femmes affétéesc, bien parées et curieusement ajustées, qui par des contenances étudiées, par les mouvements de la danse, avec les charmes des instruments, flattent vos sens et vous provoquent à la lubricité. Plusieurs ont été réprouvés en admirant la beauté d’une femme, dit le Saint-Esprit par la bouche du Sage : Multi speciem mulieris admirati reprobi facti sunt (Eccli. 9. 11.).

50. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

Il sera défendu, à l’avenir, aux filles et aux femmes de danser sur le Théâtre, sans en excepter même celles qui seraient Actrices. […] Dans le second, j’exclus tout à fait la passion d’amour des Pièces qu’on écrira pour le nouveau Théâtre ; et, dans le cinquième, je prétends abolir entièrement la danse des femmes. […] A l’égard du cinquième article, qui abolit la danse des femmes du Théâtre, je n’ai qu’à répéter ce que j’ai dit dans le quatrième Chapitre. Que la pudeur est l’apanage des femmes. […] Je me contenterai donc d’ajouter que la Comédie la plus libre est mille fois moins dangereuse que la danse des femmes sur la Scène.

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