On y fait paraître jusqu’à des filles perdues, victimes infâmes de la débauche publique, d’autant plus misérables en cela qu’elles sont exposées sur le Théâtre à la vue des femmes qui ignorent le libertinage. […] Leurs corps efféminés sous la démarche et sous l’habit de femme représentent les gestes les plus lascifs des plus dissolues. » Et plus bas : « Après la licence des paroles on en vient à celle des actions : on dépouille en plein Théâtre, à la prière du peuple, des femmes débauchées, etc. » « Pater verborum , etc. » lib. 1. de ludis c. 20. […] Sénèque rend le même témoignage à Caton, et le loué de n’avoir pas voulu voir nues ces femmes débauchées ; et je n’ose vous rapporter les paroles de Lampridiusn, parce qu’elles sont trop peu honnêtes, quand il dit que l’Empereur Heliogabale, qui dans une Pièce représentait Vénus, se fit voir tout nu sur le Théâtre avec une impudence extrême. […] , que « certains Barbares ayant entendu parler de ces jeux de Théâtre, et du plaisir que prenaient les Romains à les voir représenter, dirent ces paroles dignes des plus grands Philosophes (Il faut que les Romains, quand ils ont inventé ces sortes de voluptés, se soient gardés comme des personnes qui n’avaient ni femmes ni enfants) » et on loue Alcibiades, entr’autres choses, d’avoir fait jeter dans la Mer un Comédien trop libre, appelé Eupolis, pour avoir récité en sa présence des vers infâmes, ajoutant à ce châtiment ce beau mot qui perdrait de sa force s’il était rendu en notre langue : Tu me in Scena sæpe mersisti, et ego te semel in mario. […] Faut-il que parce qu’une femme est belle, elle n’aille jamais à l’Eglise, de peur d’y exciter la passion d’un Libertin ?
Pourquoi ce Marquis, dont la femme est jeune, belle, spirituelle, du meilleur caractère & de grande Maison, l’abandonne-t-il pour courir après les caresses d’un minois ignoble qui n’en refuse à personne ?