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121. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229

« Nous nous sommes séparés de votre Théâtre, parce que c'est un mystère d'impudicité, où rien n'est approuvé que ce que l'on condamne ailleurs ; et tout ce qu'il a de charmes pour plaire, ne vient que des gesticulations trop libres des Atellans, et des honteuses représentations des Mimes, où les femmes se font voir sans aucun reste de pudeur. » Aussi lors que Saint CyprienD. […] des plus rigides en ces occasions, mais il parle seulement contre les assemblées du Théâtre, où l'on introduisait des troupes de femmes débauchées, et des sujets d'autres crimes, qui faisaient horreur à la nature, des Danseurs et des Mimes qu'il appelle tous infâmesHom. 8. de pœnit. […] Il fait même trois sortes de censures contre le Théâtre ; et le nomme une chaire de pestilence, et l'école de la débauche ; mais ses paroles montrent assez clairement qu'il n'applique cette condamnation qu'aux Histrions, Farceurs, Mimes, Scurres et autres gens qui ne travaillaient qu'à faire rire ; car il ne se plaint que de l'impudence de l'Orchestre, où nous avons montré que les Comédiens ne jouaient point, et où était un lit sur lequel les Mimes représentaient les adultères de leurs Dieux, et de ce que l'on y donnait au public des Spectacles de fornication, des corps efféminés, des paroles sales, des mauvaises chansons, des femmes débauchées, qui dansaient et nageaient toutes nues dans l'Orchestre pour divertir le peuple, dont rien ne convenait au Poème Dramatique. […] donner aux Histrions, on n'a regardé que les Mimes et Farceurs, et ces termes ne se peuvent étendre plus loin ; car il les nomme Bateleurs et Bouffons, et les conjoint aux Combats d'hommes et de bêtes, aux plus viles personnes du Cirque, et à ces femmes prostituées de la Scène qui jouaient les Mimes « Histriones, Mimos Cærerosque circula ores, perditos homines. » Concil.

122. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

l’aide des habits des femmes : per mulieres. Quoique l’auteur s’exprime d’une manière un peu obscure, je crois néanmoins qu’il parle ici contre les comédiens qui s’habillaient en femmes ; car il parle un peu plus bas des femmes, qui paraissaient elles-mêmes sur le théâtre. […] non seulement il était permis à certaines femmes de sacrifier leur honneur ; il se trouvait encore des hommes assez impudents pour faire le métier infâme d’exposer en vente, si j’ose parler ainsi, la pudeur de ces malheureuses. […] voilà ce fils de charpentier, et d’une pauvre femme.

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