C’est une fête où leur dépravation est célébrée, un nouveau lustre jeté sur leur caractère, un panégyrique complet de leur vie. […] Les excès en fêtes et en équipages sont les symptômes d’un Etat malade ; et la mollesse du langage est la marque d’un esprit énervé….
Nos Salles actuelles ne sont pas adaptées à ces Drames majestueux : il leur faut un Théâtre, où la Scène ait l’étendue nécessaire pour représenter l’approche des Armées, les Siéges des Villes, des Combats, un Monarque fesant la revue de ses Troupes, des Fêtes &c. […] On pourrait même décider, d’après les Décorations d’un Opéra, quelles Pièces tragiques l’on donnerait pendant sa durée ; la Tragédie profiterait de l’avantage du changement des Décorations, pour mettre plus de vérité dans certaines scènes : ce serait encore une facilité, pour l’exécution des Drames dans lesquels on introduirait des chœurs nombreux ; où l’on donnerait des pompes & des fêtes ; où l’on ferait paraître des troupes de Gardes, de Soldats, & des armées ; où l’on formerait des siéges, &c. […] On ne jouait pas habituellement les Comédies de Plaute, de Térence & des autres ; mais seulement à des Fêtes que les Grands donnaient au Peuple en diverses occasions. […] Heureux enfans d’être nés dans un Pays, où tout était Fête, Spectacle, moyen d’acquérir de la gloire !