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194. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Elles étoient obligées de s’y rendre à dix heures du matin & d’en sortir à six heures du soir en hiver, & à neuf heures en été : défense absolue d’exercer leur métier ailleurs que dans leurs clapiers, même chez elles. […] Ils en profitèrent pour se faire regarder comme le premier corps de l’Etat, & pour achever d’exercer toute autorité sous le despotisme de la superstition.

195. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Les Grecs qui étaient un peuple voluptueux et oisif, passaient toute la journée à entendre des Vers et des Harangues ; les Cordonniers, les Forgerons, les Tailleurs, les Maçons, ceux qui exerçaient les métiers les plus vils, confondus avec ceux qui remplissaient les premières Charges de la République, décidaient au Sénat et à l’Amphithéâtre, de l’esprit et du mérite des Orateurs et des Poètes, et faisaient valoir par leurs suffrages, ou décréditaient une Harangue, ou une Comédie. […] La cruauté qu’Ulysse exerça contre Astyanax ; les massacres que Pyrrhus fit des enfants de Priam, les parricides d’Atrée et de Tantale ; toutes ces actions pleines d’horreur, qui étaient si fort au goût des Anciens, ne seraient pas maintenant souffertes sur notre Théâtre, et il faut les dérober aux yeux du spectateur.

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