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28. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21

Plus leurs Auteurs colorent ces vices d’une image de grandeur & de générosité, plus ils les rendent dangereux & capables d’entrer dans les ames les mieux nées ; & l’imitation de ces passions ne nous plaît que parce que le fond de notre corruption excite en même tems un mouvement tout semblable qui nous transforme en quelque sorte, & nous fait entrer dans la passion qui nous est représentée. […] Ignoreroit-t-on que ces passions sont excitées par les maximes, ainsi que par les objets ; que les principes du Théâtre ne font que fortifier ceux qui sont si accrédités dans le monde ?

29. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

M. de Sénancourt, et la chose est claire, voudrait m’accuser de porter atteinte aux choses saintes, d’exciter la haine contre les ministres de l’autel, et nuire à la religion. […] Que dirait donc M. de Sénancourt, si je venais à réclamer contre un scandale évidemment nuisible à la religion qui depuis trop longtemps subsiste aux yeux de tous les Parisiens, et excite la désapprobation et le dégoût ? […] de Sénancourt va me dire encore que c’est nuire à la religion et exciter la haine contre les prêtres, que de dévoiler leur inconduite et leur corruption ; et moi je lui répondrai que c’est précisément ce fatal principe qui a le plus nui jusqu’à présent à la religion et au respect qu’on doit aux bons prêtres.

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